Ce matin, réveil avant le soleil à 5h pour un petit déjeuner à 5h30 et un départ pour Abou Simbel prévu à 6h. Après avoir dit au revoir à tout l’équipage, nous montons en voiture pour 3h de route.
Peu avant 9h, nous arrivons enfin sur le célèbre site des temples d’Abou Simbel. Le lieu est impressionnant et les vestiges sont spectaculaires. De grandioses statues dédiées à Ramses II et à sa femme Nefertari, quasi intactes, nous font nous sentir tout petit. Après quelques explications détaillées sur les temples et ce qu’ils renferment, données par Khaled, nous entrons et visitons successivement les 2 temples. Les lieux sont impressionnants et nous pourrions passer des heures à regarder chaque mur, chaque relief, chaque fresque, encore tellement bien conservés.
La visite terminée, il est temps d’aller déjeuner avant de reprendre la route. Pour ce déjeuner, nous allons dans un restaurant typique de style nubien. L’endroit est joliment décoré et les assiettes vraiment copieuses. Nous repartons direction Assouan pour 3h de route dans l’autre sens, direction l’aéroport.
Arrivés à l’aéroport, mauvaise nouvelle, notre avion est déjà annoncé avec 2h de retard pour un départ à 21h (sachant qu’il n’est que 16h lorsque nous arrivons). Nous prenons notre mal en patience, attendons, déambulons dans le terminal. Ce retard ne fera qu’augmenter passant de 21h à 21h40, puis à 22h40. Nous grignotons quelques parts de pizza et barres chocolatées gratieusement offertes par la compagnie après que les passagers aient été se plaindre de ce retard non expliqué. Merci Air Cairo! Vers 22h enfin nous sommes appelés à la porte d’embarquement et notre vol part enfin direction Le Caire. Nous arrivons épuisés, récupérons nos valises, et sommes accueillis par Tamer et notre chauffeur qui nous accompagnent jusqu’à notre hôtel du Caire pour notre dernière nuit en Egypte. 1h du matin, tout le monde au lit avant d’entamer la toute dernière journée.
Les temples Pharaoniques d’Abou Simbel
Les temples d’Abou Simbel figurent parmi les vestiges du glorieux passé de l’Egypte. Situés dans l’actuel gouvernorat d’Aswan, au sud du pays, ces deux monuments historiques ont été bâtis au cours du règne de Ramsès II. La notoriété historique de ces antiques lieux de culte attire chaque année les passionnés d’archéologie, de découverte et d’histoire. Trophées symbolisant la force de Ramsès le Grand, ils continuent à susciter la curiosité de leurs visiteurs. Et les mystères qu’ils referment alimentent les recherches des archéologues du monde entier.
Ils avaient été menacés par les eaux vers les années 60. Mais grâce à l’initiative de l’UNESCO, ces patrimoines mondiaux ont pu être préservés.
Au cours son règne, le pharaon Ramsès II avait entrepris plusieurs grandes constructions à travers l’Egypte, notamment à Nubie. Suite à sa victoire au terme de la guerre de Qadesh, qui l’opposait à l’empire hitite, il s’éleva lui-même au rang de dieu et décida de construire deux temples dédiés à son culte, celui de sa femme Néfertari et aux dieux Amun Ra-Horakhty, Ptah et Hathor.
Il avait choisi la Nubie pour ce projet digne d’un grand monarque. En effet, la région avait été conquise vers -1504 et renfermait d’importants gisements d’or et de denrées précieux pour le commerce. Par ces imposantes infrastructures, il affirmait sa suprématie à la population locale et renforçait son trône. Les collines sacrées de Méha et d’Ibshek avaient été désignées pour accueillir le projet royal. Les travaux débutèrent ainsi vers -1264 pour ne s’achever qu’en -1244, soit près de 20 ans.
Bon nombre de cérémonies religieuses y ont été données. Les prêtres honoraient l’ascension du roi parmi les divinités mais aussi ses prouesses de guerre. Au fil des siècles, ils diminuèrent et cessèrent. Et les lieux de culte semblaient peu à peu tomber dans l’oubli et ont été progressivement envahis par le sable.
En 1813, l’archéologue suisse Jean-Louis Burckhardt l’a redécouvert au cours d’une expédition. L’intérêt pour le temple renaît alors, et les chercheurs du monde entier veulent en percer les mystères. Vers les années 1960, le président égyptien Gamal Abdel Nasser voulait initier la construction du haut barrage d’Assouan sur le Nil. Le projet allait donner naissance au futur lac Nasser. Cependant, le chantier mettait en péril les deux temples du roi Ramsès II. Les deux chefs-d’oeuvre ont alors été mis à l’abri de l’eau à travers un vaste projet de l’UNESCO. Ils furent démontés puis réassemblés en 1968 sur une colline artificielle située sur les rives du nouveau lac.